vendredi 28 septembre 2018

45. MNEMOS. HISTOIRE DE L'HYPNOSE.


Les plus anciennes traces d'utilisation de l'hypnose ont été trouvées dans la civilisation sumérienne, il y a plus de 3 500 ans.
Les Sumériens désignaient cette pratique comme une " guérison par les mots ". Ils évoquaient trois niveaux d'état de conscience de plus en plus profond dans lesquels on peut plonger le malade pour le détendre, puis le guérir.
Chez les Égyptiens, il existait des " temples du sommeil " où des prêtres chuchotaient des suggestions à l'oreille de patients endormis.
Plus tard, Socrate, qui s'était lui-même baptisé " accoucheur des âmes ", accompagnait ses disciples par la parole pour les faire descendre dans les couches les plus profondes de leur propre esprit.
À l'époque de Louis XVI, à Paris, le docteur Franz-Anton Mesmer, médecin autrichien, soignait ses patients lors de séances collectives qui avaient beaucoup de succès dans les salons parisiens. Il croyait en un fluide universel animal qui créait une interaction des humains entre eux, mais aussi des humains avec le reste du monde vivant. Et, selon lui, la maladie était causée par une mauvaise circulation de ce fluide. Il soigna ainsi les musiciens Mozart, Haydn, Gluck et le marquis de Lafayette. En 1784, Louis XVI nomma deux commissions issues de l'Académie royale des sciences pour étudier le travail de Mesmer. Toutes deux conclurent qu'il s'agissait d'un charlatan qui abusait de la naïveté de ses patients.
Il faudra attendre 1870 pour voir le docteur Jean-Martin Charcot, chef de service à l'hôpital de la Salpêtrière, utiliser cette technique dans une optique scientifique, notamment pour tenter de soigner les épileptiques et les hystériques. Les travaux de Charcot étaient très décriés par ses collègues. Il compta parmi ses élèves Sigmund Freud qui comprit que, même si cette technique ne guérissait pas à coup sûr, l'hypnose pouvait être utilisée comme un moyen d'investigation.
En 1890, le Russe Ivan Pavlov découvrit le principe de réflexe conditionnel qui associe un stimulus extérieur à une action organique.
L'expérience la plus connue est celle menée sur des chiens, qui salivent lorsqu'ils entendent une sonnerie, parce qu'ils l'associent à de la nourriture : c'est le fameux réflexe de Pavlov.
Aux États-Unis, vingt ans plus tard, Milton Erickson va proposer une forme d'hypnose plus douce et miser sur un travail d'autohypnose du patient. Avec Erickson, le patient est invité à se soigner lui-même. Dès lors, la personne agissante devient l'hypnotisé, et l'hypnotiseur n'est qu'un guide chargé d'accompagner le patient.

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