vendredi 28 septembre 2018

70. MNEMOS. ANANKÈ.

Dans la mythologie grecque, Anankè est la déesse du destin nécessaire.
Elle personnifie la nécessité qui dépasse les hommes. Nécessité naturelle, physique, logique, divine. Il ne sert à rien de la vénérer, de l'accuser ou de tenter de susciter sa pitié, elle est l'incarnation de la locution " il faut que ".
Cependant, Anankè n'implique pas que l'homme doive tout accepter avec résignation. Il lui faut au contraire s'insérer dans le flux de son destin et du destin collectif des hommes de manière harmonieuse, sans vouloir nager à contre-courant et sans se plaindre.
Cette déesse n'a jamais été très appréciée des Grecs qui la considéraient comme une source de problèmes. D'ailleurs, Anankè est la mère des sinistres Moires, les trois sœurs qui décident des destinées des hommes. Ces dernières sont Clotho, celle qui tisse le fil des existences humaines, Lachésis, celle qui répare les fils brisés par des nœuds, et Atropos, celle qui ne pardonne pas et coupe d'un coup de ciseaux les fils, donnant ainsi la mort.

Cependant, à partir de 560 avant Jésus-Christ, ceux qui pratiquaient le culte d'Orphée commencèrent à la vénérer comme une déesse à part entière.
Le mot " Anankè " est gravé sur l'une des pierres les plus visibles de la cathédrale Notre-Dame de Paris, désignant ainsi le principe fondamental qui régit le monde.

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